Honoré Gaillard et son épouse Christiane dont il a eu deux garçons.
Elle l’a secondé activement pendant toute sa vie.
Pour tous les Vanséens, c’était Nono. Pour l’état civil, Honoré Gaillard. Et pour l’olivier d’Ardèche, le Bon Samaritain. Après le gel meurtrier de 56, il a pansé ses plaies et redonné vie à l’arbre emblématique. Paysan dans l’âme, il avait l’intelligence de la terre. Comprenant avant tout le monde qu’il fallait faire une production de qualité et raisonnée, Honoré a planté et régénéré son oliveraie, en s’entourant de précieux conseillers (1). Devenu le plus gros producteur d’olives du canton, il l’est resté plusieurs décennies durant, faisant fructifier la propriété familiale dont il avait hérité.
Eternelle salopette bleue et casquette, Nono a traversé le siècle sur son tracteur. Aux Vans on se souvient qu’il restait en selle même quand on lui servait son demi ! Et les anciens se rappellent l’avoir vu défiler en salopette pour une célèbre marque qui l’a vêtu de bleu le restant de ses jours...
En authentique Vanséen, Honoré Gaillard s’est aussi dévoué pour sa ville. Conseiller municipal pendant une quarantaine d’années, son caractère entier, son humour et une droiture sans faille ont laissé pour longtemps son empreinte dans la vie des Vans.
En 2009, quelques semaines avant ses 80 ans, Nono le bon vivant est retourné à cette terre qu’il avait tant servi. Il se raconte que là-Haut, l’olivier immortel l’attendait pour une haie d’honneur...
(1) Marc Rozier, conseiller technique, et René Evesque, auteur de L’oléiculture dans les Cévennes ardéchoises, ont contribué avec Honoré Gaillard au sauvetage et au renouveau de l’olivier en Basse-Ardèche.